Représenter Lorenzaccio - Acte II, Scène 3
" Bénissez-moi, mon père, parce que j'ai péché. "
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du texte de Musset
Note d'intention :
Dans cette scène, le cardinal doit être joué d’une façon très machiavélique, sournois et changeant. Il faut beaucoup nuancer la voix, parfois vive et sèche, presque agressive, notamment dans la série de questions qu’il pose à la marquise, et soudain doucereuse et basse, nasillarde et susurrée, lorsqu’il essaye de persuader Cibo de lui confier ses secrets (cela pourrait s’accompagner d’ un rapprochement physique, il se penche vers elle et lui prend la main comme un ami).
On peut suggérer une ambiance étouffante et presque oppressante en faisant brûler des bougies, de l’encens, ce qui renvoie aussi à l’église et au confessionnal. La lumière, dans des tons orange rouges, est tamisée. La marquise doit être sur la défensive, sa voix changer, parfois hésitante, puis raffermie et cassante. Lorsque le cardinal utilise le chantage, il révèle son côté manipulateur, mesquin. Son ton doit monter crescendo, devenir dominateur lorsqu’il n’arrive pas à faire cracher le morceau à son interlocutrice.
A la fin de la scène, celle-ci peut possiblement s’en aller en éclatant d’un rire provocateur pour le faire enrager. Quant au costume, celui de Cibo, dans les tons roses, doit laisser transparaître une certaine naïveté, une certaine pureté.
Le cardinal, lui, habillé de rouge, peut porter un costume orné d’éléments extravagants et incongrus, voire étranges, afin de lui donner un côté ridicule.
Le travail sur la voix doit être précis et fin tout au long de la scène.