i-voix aux mains d'argent - Florilège 1
Tim Burton - Edward aux mains d'argent
Effraction, immersion, contraction : tout au long de l'année, les lycéens d'i-voix ont aimé couper-coller dans des oeuvres variées.
A la manière des cut-up de William Burroughs, des cadavres exquis surréalistes, des centons oulipiens, des MashUp vidéos, ils explorent ainsi, à l'ère du numérique, une façon originale de s'approprier des textes littéraires et d'en créer de nouveaux. Cette activité, ludique, permet de comprendre de l'intérieur l'univers d'un auteur, de faire résonner en soi ses mots, de partager les sensibilités et les imaginaires, de faire jaillir de soi des éclats de poésie. Alors peut-être la littérature retrouve son pouvoir de vibration et de façonnement.
Saurez-vous reconnaître les oeuvres qu'ils ont ainsi goulûment dépecées, chirurgicalement charcutées, poétiquement électrocutées ?
Tim Burton - Edward aux mains d'argent
Quand la montagne fermera les yeux, de peine, de sueur et de soleil cuisant, les graines rouges des grenades auront éclaté. Sur la route, ranimeras-tu donc tes épaules marbrées? La péniche a vacillé, le poète apparaît en ce monde ennuyé.
On ne sait pas si ça existe, les fleurs du mal.
Si le centre fabrique les naissances et les morts
C'est qu'un corbillard suit son rythme.
La question du centre se pose,
parfois il y a la mer
Il n'y a pas de lieu ni de temps.
Nos flammes se sont mêlées Ce sont nos cendres
Mon sang qui a coulé Dans tes artères
Je te mange mon bel ange
C’est si bon
Que tout fond.
"Les yeux derrière la frange
Les mains derrière le dos
Nos jambes repliées
sur les couvertures grises"
Je n'existe guère
Avec un air de rien,
Pour conduire au ciel
Qui ne peut attendre.
~ Un rêve limpide est verrouillé par la séduction du vide ~
Je reste assis au bord des rails
Son portable ne décroche pas.
Cette attitude vous contrarie
Pour une fois le train
est à l'heure : ne gâchons pas.
Je suis Malheureuse
parce que je suis conne
et que tout le monde est con
parce que j'ai raté ma vie
souillon comme Marie Curie
la joie est forte comme la douleur
c'est tantôt l'une et tantôt l'autre le vainqueur
nous sommes des mutants
sur le vaisseau du temps
qui nous suspend tout riants
criants et chantants
un été
cet été là
j'ai scruté le ciel
l'été passe
je le sais
Durant les heures qui suivent.
Je t'écris
Pluie...
les 2 odeurs de la chair sont acidulées et aigres
comme des vers de diamants cancéreux.
Evidemment que tout va bien, il meurt
et j’écris qu’il est mort.
il
suffit
d'un
être
faux
pour que le
service
dégénère en
sévice
Je regarde la main assommer les oiseaux
remplir de flocons les cercles de lumières
le sablier
être seul à soulever et remonter sur moi
les quatres coins des fenêtres fermées
le silence à pleines pelletées
ils veulent que je claque les dents contre les mots
il faut vomir.
la neige remplit mon ventre.
Tim Burton - Edward aux mains d'argent