Contraction - François Zénone
En tirant des mots de différents poèmes du recueil Une phrase de François Zénone, j'ai composé un poème. À chaque changement de couleur, cela signifie que l'expression est issue d'un endroit différent. Bonne lecture !
J'ai noté à l'encre, sur une page de journal, un récit oublié
Les mots deviennent des oiseaux d'autrefois
Les mots disparaissent à la déchirure des jours oubliés
C'était il y a longtemps, j'étais là avec toi, un soir d'été sur le mur écroulé du jardin
Je respire encore l'odeur de l'herbe, des fleurs et du figuier bleuté. Je savoure encore la suave douceur de ta peau et la délicatesse de te bouche. Je vois encore ta nuque qui bouge, le ciel, couleur sang et la rose fraîche décapitée. Je vois l'ombre qui refuse sa mort.
Et toi, tu dis en riant les mots qui composent le cœur
Le tien est ivre de silence et d'amour.
Ta main s'éloigne, ta voix s'essouffle
Brisé, tu t'endors...
Je ne vois plus rien.
Tout s'obscurcit autour de toi,
Tout devient douleur ...
Avant de te rejoindre,
J'apprendsà vivre sans toi, j'apprends à vivre pour toi.
Ailleurs le ciel nous sépare,
Comme un écho, ta voix resurgit ici.
Je le sais,
Si je me retourne, on se quitte
Alors je reste dans le jardin, devant ta tombe .
Je suis loin des jours d'autrefois, désormais.
PAGES où sont issus les mots et expressions : 58 – 35 – 34 – 32 37 – 96 32 –76 - 82 – 51 – 50 – 60 – 73 – 76 - 82 – 71 – 45 – 53 - 48 – 53 – 112 - 65– 47 – 73 – 37 – 65– 77 – 116 – 30 – 42– 61 – 41 – 73 – 53– 30 – 84 – 16 – 114 – 116 – 114 – 20 – 94– 77 – 104 – 53 – 55 – 94 – 77 – 42 – 59– 116 – 77 – 48 – 93– 61 – 78 – 19 – 53– 60 – 30 – 89 – 59– 42 – 52 – 34 – 39 - 53 – 76 – 77 – 116– 115 – 82 – 52 – 34– 82 – 48 - 72 – 72 – 72 – 42– 71 – 53 – 73 – 89 - 77 – 42 – 86 – 77 – 34 - 69 – 74 - 44 – 85 – 33 – 94 – 76 – 59 – 33 - 46 – 77 – 99 – 35 – 58 – 77 – 76 – 99 – 35 – 58 – 33 – 76 - 23 – 61 – 54 - 65 – 77 – 65 – 77 - 117 - 99 – 156 – 70 – 70 – 67 – 65 – 66 – 25 – 77 – 72 - 115 – 58 – 73 – 76– 21