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Publié par Cécile

Je frissonne encore de ce que je lui ai entendu dire ; avec quelle impudence les domestiques ne nous traitent-ils pas dans leur esprit ? Comme ces gens-là vous dégradent !

Marivaux

Cliquez ci-dessus pour écouter l'enregistrement audio de la scène

J'ai choisi la scène VIII de l'acte II avant tout pour des raisons d'ordre technique : je n'avais personne pour me donner la réplique, il me fallait un monologue et j'ai choisi tout naturellement celui de Silvia, un personnage de caractère et l'un de mes favoris dans la pièce.

Silvia est très attachée à sa servante Lisette. La dispute qu'elle a eue avec elle un peu plus tôt la contrarie non seulement dans ce que Lisette a pu dire sur Bourguignon-Dorante mais aussi parce qu'elle laisse entendre que Silvia éprouve une indulgence étrange envers lui. Compte tenu de l'attachement affectif qui existe entre les deux jeunes femmes, et qu'on peut relier à leur enfance peut-être, selon les moeurs de l'époque, il est normal que Silvia ressente avec plus d'acuité la supposée "trahison" de Lisette à son égard.

J'ai tenté d'exprimer cela par un ton un peu pincé, parfois, je l'espère proche, des larmes (de rage ou pas), en accentuant un mépris pour la condition de servante de Lisette que Silvia n'éprouve tout de même pas à ce point envers sa domestique et compagne. Une telle attitude peut paraître mesquine mais elle est naturelle et Silvia la regrettera par la suite. En ce qui concerne Dorante, qu'elle prend toujours pour Bourguignon, le ton s'adoucit, se fait plus indulgent - effectivement,  Lisette n'a pas tort.

Une pièce à écouter - Le Jeu de l'amour et du hasard II, 8
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