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Publié par Marion

Didascalies - Le Jeu de l'amour et du hasard II, 13

Acte II. Scène 13

 

Silvia, Mario

 

Mario, inquiet accourt vers sa soeur. Je viens te retrouver, ma sœur ; nous t'avons laissée dans des inquiétudes qui me touchent ; je veux t'en tirer, écoute-moi.

 

Silvia, vivement. Ah vraiment, mon frère, il y a bien d'autres nouvelles !

 

Mario, curieux, s'empresse de continuer. Qu'est-ce que c'est ?

 

Silvia, décompose chaque syllabe pour bien se faire comprendre. Ce n'est point Bourguignon, mon frère, (finit sa phrase en criant d'euphorie) c'est Dorante.

 

Mario, dérouté . Duquel parlez-vous donc ?

 

Silvia, agacée hausse le ton . De lui, vous dis-je, je viens de l'apprendre tout à l'heure ; il sort, il me l'a dit lui-même.

 

(Silvia pose sa main sur son front et s'assoit avant de s'évanouir encore sous le choc de la nouvelle)

 

Mario. Qui donc ?

 

Silvia, se lève, décidément très irritée par l'incompréhension de son frère. Vous ne m'entendez donc pas ?

 

Mario, recule d'un pas mettant une main sur son cœur. Si j'y comprends rien, je veux mourir.

 

Silvia, se dirige vers la porte. Venez, sortons d'ici allons trouver mon père, il faut qu'il le sache ; j'aurai besoin de vous aussi, mon frère ; (elle s'arrête net devant la porte, se retourne et se précipite vers son frère avec grand enthousiasme) il me vient de nouvelles idées, il faudra feindre de m'aimer, vous en avez déjà dit quelque chose en badinant ; mais surtout gardez ben le secret, je vous en prie...

 

Mario, pouffe toujours, aussi désorienté. Oh je le garderai bien, car je ne sais ce que c'est.

 

Silvia, s'empare du bras de son frère et se dirige une nouvelle fois vers la porte. Allons, mon frère, venez, ne perdons point de temps ; (elle tape plusieurs fois des pieds et des mains, euphorique, telle une petite fille qui vient de recevoir le plus beau cadeau du monde) il n'est jamais rien arrivé d'égal à cela !

 

Mario, fait le signe de croix et vient lier ses mains le tête tourné vers le haut. Je prie le Ciel qu'elle n'extravague pas.

 

(Mario doit presque courir pour rejoindre sa sœur, exaltée, et ils sortent tous deux de la pièce dans laquelle ils se trouvent)

 

 

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Didascalies - Le Jeu de l'amour et du hasard II, 13
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