Didascalies - Le jeu de l'amour et du hasard, I, 9
Acte I, scène 9
de la première réplique (dite par Arlequin)
jusqu'à la 8ème réplique (dite par Dorante)
Acte I, Scène 9
Dorante, Arlequin
Arlequin (arrive avec un grand sourire devant son maître) Eh bien, Monsieur,m on commencement va bien ; je plais déjà à la soubrette.
Dorante (prend un air étonné). Butor que tu es !
Arlequin (son visage se décompose suite à la remarque de son maître). Pourquoi donc, mon entrée a été si gentille.
Dorante (prend son air désespéré). Tu m'avais tant promis de laisser là tes façons de parler sottes et triviales. Puis, (faisant des gestes ridicules) je t'avais donné de si bonnes instructions, je ne t'avais recommandé que d'être sérieux. (Baisse les yeux au sol). Va, je vois bien que je suis un étourdi de m'en être fié à toi.
Arlequin (reprend son air sérieux, pris par la pitié). Je ferai encore mieux dans les suites, et puisque le sérieux n'est pas suffisant, je donnerai du mélancolique, je pleurerai, s'il le faut.
Dorante (lève les yeux aux ciel et hausse ses épaules). Je ne sais plus où j'en suis ; cette aventure-ci m'étourdit : que faut-il que je fasse ?
Arlequin, (s'approche de son maïtre). Est-ce que la fille n'est pas plaisante ?
Dorante (fait de grands gestes des mains). Tais-toi ; Voici Monsieur Orgon qui vient.